• es brownies
    écossais, elfes capricieux et malfaisants, formaient une caste
    à part par leurs habitudes et par leurs aptitudes. Le "brownie"écossais
    avait l'air pauvre ; il était hirsute et sauvage. La journée,
    il restait tapi dans les recoins introuvables des vieilles demeures qu'il
    prenait plaisir à hanter alors que la nuit, il s'employait assidûment
    à remplir toutes les tâches pénibles qu'il pensait
    que la famille au service de laquelle il se consacrait, pourraient accepter.
    Mais le brownie n'en attendait aucune rétribution. Bien au contraire,
    son attachement était si désintéressé qu'une
    récompense en particulier si elle était sous forme de nourriture,
    occasionnait invariablement son départ définitif.

    n
    raconte à ce propos l'histoire d'un brownie attaché à
    une famille de la frontière, dont la lignée s'est maintenant
    éteinte. La dame ayant fait une mauvaise chute au cours d'un travail
    quelconque et le domestique auquel on avait commandé d'aller chercher
    la guérisseuse à Jedburgh ne montrant aucun empressement
    à accomplir cette tâche, l'esprit familier se glissa dans
    le grand manteau du domestique qui se faisait tirer l'oreille, se rendit
    à la ville sur le meilleur cheval du laird et prit le chemin du
    retour avec la guérisseuse en croupe. Bien qu'il fut parti peu
    de temps, les eaux de la Tweed qu'ils devaient nécessairement traverser
    à gué, avaient atteint une hauteur considérable.
    Le brownie qui devait ramener la femme le plus rapidement possible, n'allait
    pas se décourager devant un obstacle de ce genre. Il se jeta à
    l'eau avec la vieille femme terrifiée et la déposa en sécurité
    là où ses services étaient attendus. Après
    avoir ramené le cheval à l'étable où on retrouva
    plus tard ce dernier dans un piteux état, il se rendit ensuite
    dans la chambre du domestique qu'il avait suppléé. Il le
    trouva en train de graisser ses bottes. Il lui administra alors la plus
    magistrale des corrections en lui empruntant sa propre cravache. Un service
    d'une telle qualité entraîna la gratitude du laird. Sachant
    que le brownie avait émis le vœu d'avoir un manteau vert,
    il ordonna qu'un vêtement de cette couleur lui soit confectionné
    et qu'on le lui remette dans sa retraite. Le brownie récupéra
    le manteau vert, mais on ne le revit plus jamais.


    ous
    pouvons supposer que, fatigué de sa servitude, il enfila sa nouvelle
    livrée et rejoignit ses semblables.



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  • Jadis, sous le règne du roi Hùng Vuong IV, vivaient deux frères jumeaux, Cao Tân et Cao Lang. Ils se ressemblaient tellement qu'il était difficile de les distinguer. Ils suivaient les cours d'un vieux maître du village qui avait une fille unique dont la beauté recueillait tous les hommages de tous les jeunes de la région.

    Le vieux maître se prit d'affection pour les deux. Il désirait accorder la main de sa fille à l'un d'eux, de préférence l'aîné car selon la coutume vietnamienne, l'aîné se mariait le premier. Pour arriver à les distinguer, il eut recours à un petit subterfuge en les invitant à dîner chez lui. Le premier à prendre les baguettes serait l'aîné.

    Ce fut ainsi que Cao Tân reçut la main de sa fille sans se douter que son cadet vouait à cette dernière un ardent amour. Ils continuaient à vivre ensemble dans une harmonie complète et connaissaient un bonheur sans faille. Cao Tân n'en continuait pas moins à aimer son cadet comme avant et faisait tout pour rendre ce dernier plus heureux. Mais celui-ci, malgré cela, n'arriva pas à refouler les peines de son coeur. Il décida de les quitter et s'adonna à l'aventure. Après tant de jours de marche, il finit par tomber d'épuisement sur la route et fut transformé en un bloc de calcaire d'un blanc immaculé.

    L' aîné, pris d'une inquiétude grandissante pour son frère partit à sa recherche. Il suivit le même chemin pris par son cadet. Un beau matin, après tant de jours de marche, il arriva près du bloc calcaire, s'y assit et succomba d'inanimation. Il fut métamorphosé en un bel arbre haut avec des palmes vertes et des petits fruits oblongs. L'arbre commença à étendre sa ramure et son ombre au dessus de l'amas calcaire comme pour le protéger des intempéries.

    Restée sans nouvelles de son mari, la jeune femme, quitta à son tour, la maison et se mit en quête de son époux. Elle parcourut des champs et des prairies, traversa des villages et arriva enfin un jour tout près de l'arbre. Fatiguée par la marche, elle s'adossa au pied de l'arbre, mourut à son tour et fut changée en une plante dont les lianes s'enroulèrent autour du tronc de l'arbre avec de larges feuilles d'un vert intense en forme de coeur. 

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